Pendant que tes mains se perdent sur mon corps, moi, je me perds dans mes idées. Dans ma tête. Comme un entrepôt vide où l’écho de mes déceptions résonne.
J’erre
Le sens de l’orientation sous zéro. Difficile d’avoir des points de repère fixes lorsque tout est saccagé. Une partie du toi en moi. Pareil à un corps étranger que mon bout d’être humain tente de rejeter.
T’expulser de mon crâne
T’arracher à mon coeur
Te sortir de ma tête
Tes caresses qui me font grincer des dents de plaisir. Une jouissance douloureuse.
Éclater en mille morceaux. Une explosion des pièces que tu avais déjà brisées. Plus de colle que de matière car le vide à combler est immense. Et même si nos corps s’emboîtent comme un puzzle, que tes mains laissent une trace indélébile dans l’ADN de mon plaisir; je ne reconnais plus ta peau, ton odeur.
Étrange impression de déjà-vu. Désir amer. Troublante constatation de la coupure qui s’est faite.
Je ne t’aime plus.
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